Le mariage ne définit pas, à lui seul, la notion de couple. Les couples vivant hors mariage peuvent organiser leur vie commune soit par le concubinage, soit par pacte civil de solidarité.
Il est défini à l’article 515-8 du code civil mais la définition est suffisamment large pour que la jurisprudence ait pu poser ses critères.
Les réponses aux questions des concubins sont donc généralement de sources jurisprudentielles.
Une vie commune hors mariage peut produire des effets juridiques à condition qu’elle soit stable et continue. Le concubinage notoire signifie qu’il existe une communauté de vie et d’intérêt connue de tous.
La notion de concubinage a une acceptation souple puisque le critère de continuité n’est pas interprété à la lettre. Il n’est ainsi pas nécessaire de partager, à temps complet, un même domicile.
Le concubinage est un « fait juridique ». Il peut donc se prouver par tout moyen.
Le pacte civil de solidarité, PACS, est analysé par la doctrine comme un « quasi-mariage de nature contractuelle »
Il est défini par les articles 515-1 et suivants du code civil.
C’est un contrat. Il y a donc des conditions de fond et de forme, et contrairement au concubinage, les dispositions du code civil ont , sauf exception, un caractère obligatoire.
Il faut un écrit, à peine d’irrecevabilité. La convention de PACS doit être déclarée à l’officier d’état civil du lieu de la résidence commune des futurs pacsés.
La convention peut également être passée devant un notaire lequel procédera aux formalités d’enregistrement et de publication.
Cette déclaration sera retranscrite sur l’acte de naissance de chacun des partenaires et deviendra opposable aux tiers à ce moment-là.
Les partenaires s’engagent à une vie commune, une aide matérielle et une assistance réciproque.
L’obligation de fidélité au sens où il est entendu dans le mariage n’est pas expressément exigé. Toutefois, le PACS étant un contrat, il doit être exécuter de bonne foi et loyalement.
L’infidélité pourrait donc être retenue comme une inexécution du PACS.
Concernant la gestion des biens, le régime légal régissant le PACS s’apparente à celui de la séparation des biens.
Cependant, les partenaires peuvent décider, dans leur convention, de soumettre les biens qu’ils acquièrent, ensemble ou séparément, au régime de l’indivision
A la différence du mariage, en cas de séparation, il n’est pas possible d’obtenir une prestation compensatoire en cas de disparité de revenus.
Les partenaires sont assimilés à des époux pour certaines dispositions :
Les partenaires sont par ailleurs solidairement tenus des dettes contractées pour la vie courante et d’une manière générale la solidarité entre partenaires est quasi identique à celle gouvernant la solidarité entre époux.
Le pacte civil de solidarité se dissout par le décès ou par le mariage.
Il se dissout aussi par la volonté des parties, par déclaration à l’officier d’état civil qui a reçu la convention (ou au notaire qui a procédé à l’enregistrement).
Comme il s’agit d’un contrat à durée indéterminée, le PACS peut aussi être résilié de manière unilatérale
A défaut de se mettre d’accord pour procéder à la liquidation de leurs droits et obligations, le juge aux affaires familiales est compétent pour statuer sur les conséquences de la rupture.
Le juge aux affaires familiales est compétent pour traiter des difficultés dans la relation parentale des couples non mariés.
Les mesures relatives aux enfants sont identiques pour tous les parents, qu’ils soient mariés ou non. En effet le sort réservé aux enfants en cas de séparation est traité, par les texte, de manière autonome.
Le juge statuera donc sur les mesures relatives aux enfants de la même manière que pour les couples mariés.
Les couples non mariés ne sont absolument pas obligés de passer par un juge pour organiser la vie de leurs enfants dans le cadre de leur séparation. En revanche, en cas de conflit, ils devront soumettre leurs désaccords au juge aux affaires familiales.